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28 mai 2005, les élus répondent, morceaux choisis:
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Voici le texte que j'ai envoyé aux 12 députés et aux 7 sénateurs des hauts de Seine. Yvan Tourjansky
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Meudon le 2 mai 2005
A Monsieur ………, Sénateur des Hauts de Seine.
Objet : Information sur les soins de masso-kinésithérapie au plan National et Départemental.
Monsieur le député
Depuis plus de vingt ans les professionnels de santé ont connu de nombreuses réformes de l'assurance maladie, issues des différents gouvernements. Si l'amélioration de la qualité des soins en était la motivation, ou le prétexte, elles ont surtout relevé d'une démarche de moindre coût. Aujourd'hui, les masseurs-kinésithérapeutes, font un constat inquiétant : Nous ne sommes plus assez nombreux pour faire face à la demande de soins ; Nos rémunérations ne sont à la hauteur ni de nos qualifications, ni de cette demande.
Alors que la population vieillit (arthroses, maladies neurologiques), alors qu'apparaissent de nouvelles formes de stress (troubles musculo-squelettiques), alors que, avec l'augmentation des pollutions, la vitesse de transmissions des virus accroît l'intensité des pathologies respiratoires (bronchiolite, asthme), nous sommes et seront amenés à soigner de plus en plus de patients.
Parallèlement à l'augmentation de demande de soins, l'offre diminue. Le nombre de diplômés en masso-kinésithérapie a été divisé par deux depuis 40 ans et, compte tenu de la vague de départs à la retraite des plus de 60 ans, cela aura plusieurs conséquences.
- La première est qu'il devient très difficile pour nos concitoyens de se faire soigner dans nos cabinets et encore plus à domicile. Nous refusons des patients tous les jours faute de disponibilité, alors que nous travaillons tous en moyenne 60 heures par semaine. Certains cabinets ont choisi, pour faire face à cette demande de soins, de soigner plusieurs personnes à la fois, en essayant de conserver une qualité de soins minimale. Le pouvoir d'achat des masseurs kinésithérapeutes a été diminué de 60% par rapport à ce qu'il était en 1970 alors que le niveau d'étude est passé dans le même temps de deux à cinq ans.
- Le niveau de nos honoraires est clairement en décalage, non seulement avec notre niveau de formation, mais aussi avec cette forte demande. Ainsi, certains confrères ont décidé de pratiquer des dépassements d'honoraires pour respecter la nomenclature dans le temps de traitement ; ces dépassements ne sont pas remboursés par l'assurance maladie et constituent donc un frein à l'accès aux soins des plus démunis. D'autres encore, et notamment les plus jeunes, refusent les domiciles : le remboursement de l'indemnité de déplacement est ridicule (2¤) et les conditions de travail sont évidemment plus satisfaisantes au cabinet. Ce sont les populations dont l'état de santé est le plus dégradé qui risquent d'être privées d'accès au soin. Est également en jeu le maintien des personnes âgées à domicile.
Dans cette situation, certains masseurs-kinésithérapeutes se déconventionnent, soit qu'ils se tournent vers d'autres pratiques de soin comme l'ostéopathie, soit qu'ils continuent à exercer en tant que kinésithérapeute. Dans les Hauts de Seine, moins de 10 Masseurs kinésithérapeutes ont choisi cette dernière solution. Ils exercent à Neuilly et pas à Gennevilliers : on assiste bien à la mise en place d'une médecine à deux vitesses ! Il en est de même pour la densité de masseur kinésithérapeute dans le département : 3,4 pour 1000 habitants à Gennevilliers ou Bagneux, 12 pour 1000 à Neuilly ou Boulogne.
Soucieux de la qualité des soins et de l'organisation de notre profession, nos trois syndicats se sont rassemblés en intersyndicale pour demander la mise en place de notre Ordre, la reconnaissance de nos études, une place réelle pour la recherche en kinésithérapie, une augmentation raisonnable de nos revenus et l'engagement des accords signés.
- Comme les médecins, dentistes, sages-femmes, nous souhaitons que notre Ordre contribue à l'organisation de notre profession (Garant de la qualité de soins mais aussi défense de l'exercice illégal de notre profession et notamment du massage). Alors que Monsieur Mattéï s'était engagé à le mettre en place, Monsieur Douste-Blasy ne prend pas les dispositions nécessaires pour faire paraître rapidement les décrets d'applications.
- Je vous rappelle que le diplôme d'état de masseur kinésithérapeute à été crée en 1945. La durée et le contenu de nos études ont depuis été renforcées, passant de 2 ans à sa création à 5 ans en pratique aujourd'hui : nous demandons la reconnaissance de ces études. Dans le contexte du LMD de l'harmonisation européenne, le gouvernement nous propose le niveau Licence alors que le nombre d'heures de cours de notre enseignement (bac +5) nous amène au niveau Master. Ce niveau Master et les équivalences avec la faculté nous permettra de développer notre recherche pour approfondir les avancées constatées en pratique et contribuer à la mise en place des indicateur de qualité de soins en comparant les différentes techniques proposées dans notre profession et pouvoir les valider, dans la lignée des indicateurs souhaitées par l'assurance maladie.
Sachez, par ailleurs, qu'en Belgique les études vont être validées à ce niveau Master et que 80% des étudiants kinésithérapeutes belges sont des français. Alors que nos écoles sont limitées par un numerus clausus, qui vise, à terme, à rationner les soins, ces étudiants, une fois diplômés (environ 1000 par ans), reviennent s'installer en France grâce aux équivalences européennes. Quelle incohérence !
- Afin de remettre à niveau nos rémunérations, nous proposons depuis plusieurs années un dossier sur les économies réalisables sur les centres de rééducations fonctionnelles (CRF) en transférant des patients de ces centres vers les cabinets libéraux. Ce dossier permet de dégager une économie de 2 Milliards d'Euros, il a été validé par les services du ministère et néanmoins aucune décision n'a été prise.
Nous comptons sur vous Monsieur le Député pour faire entendre nos craintes et nos arguments devant l'Assemblée Nationale et auprès du gouvernement. Nous saurons faire le relais de votre action auprès de nos patients, vos électeurs, comme nous l'avons déjà fait par le passé dans toute la France auprès des 800 000 patients que nous soignons quotidiennement.
Pour un entretien plus approfondi sur ces sujets, nous sollicitons un rendez vous dans les jours à venir et vous prions d'agréer, avec nos remerciements, l'expression de nos sincères salutations.
Yvan TOURJANSKY
Président du SNMKR 92
PJ : une des lettres envoyée par nos confrères et deux annonces de l'intersyndicale
Lettre CPAM du 14 Décembre 2004
Danc cette lettre, le Directeur de la CNAM-TS nous donne enfin la confirmation officielle de ce que nous avions négocié avec lui dès le 18 novembre 2004 dans la soirée. Sans l'intervention de Messieurs Couratier, Magnies et Abbeys, il est a parier que la CPAM75 n'aurait pas stoppée son opération.
Sans l'annonce immédiate et répéter dans les jours qui ont suivis, de ce que nous avait laisser entrevoir Monsieur Frédéric Von Roeckeghem, il aurait certainement fallu attendre encore longtemps ce texte officiel.
Etre toujours là à vos cotés pour Défendre, Informer, Proposer, voici notre vraie mission.
Nous vous remercions de votre confiance et espérons que vous saurez soutenir notre action en nous rejoignant et en adhérant.
Article du 28 novembre 2004
La Lettre de la CPAM 75
Communiqué Flash Info SNMKR du 26 novembre 2004
1. Il a été mis fin à la procédure concernant les dépassements d'honoraires (DE).
Cette procédure n'est d'ailleurs jamais allé à son terme puisque :
2. Les seules lettres à être partie sont des lettres d'avertissement ; les courriers qui auraient pu déboucher sur des mesures conventionnelles ne sont jamais parties et ne partiront donc pas.
3. A Paris, seuls quelques masseurs-kinésithérapeutes, qui sont connus des caisses, dépassent franchement. Peut-être faudra-t-il revoir cela un jour en CSPD mais rien ne sera fait pour l'instant, dans de nouveau textes qui nous diront certainement comment traiter ces problèmes et s'il y a lieu de faire des poursuites.
4. Il va bien entendu être envoyée une lettre précisant tout cela. Elle est à la signature lundi et sera envoyée en express aux présidents départementaux des deux représentations syndicales. Les masseurs-kinésithérapeutes qui ont envoyé notre lettre type de réponse à la caisse recevront individuellement un courrier leur signifiant l' arrêt de la procédure.
5. En ce qui concerne les seuils d'efficiences , tout est très bien suivi sur Paris et cela ne concerne que très peu de professionnels. EN 2002 , il n'y avait eut aucune sanction.
Syndicat National des Masseurs Kinésithérapeutes Rééducateurs 15 Rue de l'épée de bois 75 000 Paris Tel: 01 45 35 82 45 Mail: secretariat@snmkr.fr |
Communiqué de Presse du 9 novembre 2004